Abidjan-Cocody centre
(Ambassade )
Le gouvernement Trudeau prévoit une mesure radicale dans son dernier budget en interdisant aux investisseurs étrangers d'acheter une propriété au Canada. En effet, les prix de l'immobilier s'envolent et la valeur des maisons atteint des sommets un peu partout à Vancouver ou Toronto ainsi qu’à Montréal. Cette action gouvernementale s’inscrit
Nombre de pièces
Prix
65 000 000 FCFA
Vente
d'un Terrain
Grand-Bassam-Grand-Bassam
(MONDOUKOU)
Selon un correspondant de RFI à Montréal : « Ce qui est prévu par Ottawa, c’est d’interdire aux entreprises étrangères et aux particuliers qui ne sont pas des citoyens ou des résidents permanents d’acquérir une propriété résidentielle pour une période de deux ans. Il y a un astérisque cependant : si l’acquéreur étranger obtient un emploi ou immigre au Canada au cours des deux années qui suivent, alors l'achat serait possible. Cette mesure était dans le programme de Justin Trudeau lors de la dernière campagne législative et fait suite à sa volonté d’imposer aussi une taxe sur les logements vacants ».
Il existe aussi déjà des taxes dans plusieurs provinces au Canada que les investisseurs étrangers qui achètent des propriétés immobilières paient plus cher. D’ailleurs, en Ontario, la taxe vient de passer de 15 à 20%. Le gouvernement dit que c’est pour freiner la spéculation, dissuader les investisseurs étrangers qui spéculent sur le marché immobilier qui est en surchauffe. Dans plusieurs villes au Québec, le taux d’inoccupation des logements est en dessous d’1%, beaucoup d’ailleurs dans la région de Montréal. Il y a très peu d’offres et énormément de demandes, et donc les prix explosent un peu partout dans le pays.
Le prix moyen d’une maison à Vancouver, c’est 2,2 millions de dollars canadiens, environ 1,6 million d’euros. À Toronto, on est à 1,33 million dollars canadiens. Et à l’échelle nationale, le prix moyen des propriétés tourne autour de 800 000 dollars. C’est moitié plus qu’en décembre 2019. L’interdiction d’achat pour les étrangers n’est pas la seule mesure en vue pour essayer de calmer un petit peu le marché immobilier. Dans le dernier budget, le gouvernement prévoit d’injecter 4 milliards de dollars canadiens pour créer 10 000 logements et 6 000 logements abordables sur deux ans.
Il tente aussi de freiner ce qu’on appelle « les flips », c’est-à -dire la revente très rapide de propriétés à des prix supérieurs, notamment par exemple après une rénovation. Avec les mesures d’Ottawa, toute revente rapide d’une propriété acquise dans la dernière année sera considérée comme une revente précipitée. Et donc, les bénéfices de cette revente seraient davantage imposés.
Source : RFI